Un claquement de doigts. Il a suffi d’un claquement de doigts pour que l’Europe trouve 800 milliards d’euros pour se réarmer et (tenter de) faire de l’Union une puissance guerrière. C’est-à-dire le contraire de ce pour quoi elle avait théoriquement été créée. Il a suffi de « 5 minutes de courage » aux 27 pour trouver les ressources qu’ils ont toujours refusées à la construction d’une Europe sociale. Fini les sacro-saintes — et aberrantes — règles budgétaires héritées du Traité de Maastricht. Vogue la galère le déficit du moment qu’il finance les dépenses militaires. On pourra puiser dans le Plan de Relance. Naturellement au détriment du social et de l’environnement ( déjà réduit à la portion congrue par la Commission la plus à droite de l’histoire communautaire). Et cela alors qu’une bonne partie de ces largesses iront alimenter les bénéfices de l’industrie militaire américaine.
Le discours est pathétique. En quête désespérée de popularité, Emmanuel Macron, gonflé de son importance nucléaire, emprunte le treillis de Bernard Henri Lévy et adopte la seule posture qu’il n’a pas encore tentée : celle du Chef de guerre. Le nouveau chancelier allemand revêt lui aussi l’uniforme et jette aux orties l’orthodoxie budgétaire que Berlin a toujours opposée aux revendications sociales. Quant au ministre belge de la défense, il n’apparait plus sur les réseaux sociaux qu’en battle-dress. Le plus consternant est que cette Europe réarmée n’est construite sur aucune véritable politique, sinon celle de jouer les supplétifs d’ une Alliance Atlantique désormais en déshérence. Pendant trois ans, l’Union a été incapable de dessiner la moindre initiative diplomatique pour tenter de trouver une issue à la guerre en Ukraine. Sa seule politique a été de fournir des armes à Kiev. Et c’est bien aujourd’hui la principale voie qu’elle privilégie. La solidarité avec l’Ukraine agressée ne devait pas empêcher de prendre des initiatives politiques. Et l’affirmation d’ « une menace existentielle » » que la Russie ferait planer sur l’Europe est contredite par la plupart des données économiques, politiques et militaires dont on dispose. Même si escalade et provocations, de part et d’autre, ne sont jamais à exclure.
Ce n’est évidemment pas le seul domaine où cette Europe-là s’est définitivement discréditée sur le plan diplomatique : le silence complice face au gouvernement génocidaire israélien restera comme une des plus grandes taches de son histoire.
Devant cette évolution majeure de l’Union Européenne qui risque de fixer le destin du continent pour des décennies, le manque de réaction politique est frappant. Les partis traditionnels de droite et de gauche approuvent ou se taisent, le Parlement Européen est absent. Au niveau de la Commission, les discours les plus stupéfiants circulent témoignant d’un état d’esprit inquiétant. Il y a quelques jours, après avoir annoncé « que la guerre était à nos portes », Hadja Lahbib, la Commissaire à l’aide humanitaire [1]expliquait doctement pour justifier son action que « c’est l’absence de ressources, c’est le déplacement de population qui déstabilise et qui crée des crises et des guerres » ! Jusqu’ici on pensait que c’était précisément les guerres ( de toute nature) qui déstabilisaient et qui provoquaient les déplacements massifs de population. Ce renversement de paradigme en dit long sur un certain désarroi idéologique.
Il y avait eu, en 1965, cette phrase du Général de Gaulle : « Bien entendu, on peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant : “L’Europe, l’Europe, l’Europe”, mais cela n’aboutit à rien et cela ne signifie rien… »[2] Aujourd’hui le cabri a revêtu l’uniforme, mais cette Europe belliciste peut menacer l’existence même du continent.
« Le triomphe de la Paix », la tapisserie murale qui illustre cet article est l’œuvre du peintre et muraliste Roger Somville (1923-2014). Illustration d’un poème de Brecht, elle connut un sort hors du commun. Offerte par la Belgique au siège de L’OTAN, elle fut l’objet d’une censure lorsque les responsables atlantistes découvrir le sujet, la référence à Brecht et l’identité communiste du peintre Belge…
[1] Hadja Lhabib, ancienne ministre belge des Affaires Etrangères, appartenant au Mouvement Réformateur, libéral (droite radicale) sur Matin Première ( Rtbf-Radio) le 07/03/25
[2] Le Général De Gaulle répondait au journaliste Michel Droit entre les deux tours de la première élection présidentielle au suffrage universel de 1965.
Un constat cruellement lucide. Le manque de vision politique notamment en matière sociale et environnementale consternant edt d’autant plus mis en lumière par les récentes devions bellicistes abondamment relayées par des médias qui semblent vouloir préparer les esprits… au pire.
un seul mot : bravo !
Mais je ne me souviens plus de ce qu’est devenue l’œuvre de Somville….
Je vois cette mention bizarre sur le site du Centre de la Gravure : » Il est l’auteur de nombreuses tapisseries dont » Le Triomphe de la Paix » aux Communautés Européennes à Bruxelles « . Une (fausse ?) piste ? Ce serait pittoresque.
Je crois, en effet, qu’après avoir été exposée à l’ONU comme symbole de la paix, la tapisserie de Roger Somville a été intégrée dans uns institution européenne. Peut-être vont-ils, à leur tour, lui faire subir un mauvais sort.
Non ce n’est pas à l’ONU, mais au siège de l’OTAN en France. Lorsque De Gaulle prit la décision de quitter le commandement intégré, le siège fut transféré à Bruxelles et on ne trouva plus de place pour la tapisserie. Elle fut remise au Ministère des Affaires Etrangères qui en avait fait cadeau au non du gouvernement belge.
Une anecdote intéressante : lorsque il y eu le jour du vernissage, mon père ne fut pas invité ! Mais avec la complicité d’un ami, le poème de Brecht fut distribué aux participants.
Elle est exposée dans la bibliothèque du bâtiment des Communautés Européennes à Bruxelles.
Bien-sûr, Hugues. Pour détruire la planète, on trouve toujours les moyens, comme si ce chantier funèbre n’était pas assez engagé. Ce qui m’étonne, c’est que personne ne calcule combien cela va nous coûter en ressources de matières premières dont nous manquons déjà et quelles pollutions définitives et quels dérèglements climatiques cela va provoquer. Cette fois, c’est sûr, on va dans le mur
Pertinent, mon cher Hugues.
Et la référence au Général De Gaule !!! Je n’ai pas ta documentation, mais j’ai en mémoire une autre expression de lui : L’Europe ? « Mais oui, de l’Atlantique à l’Oural … »
Nous avons parfois l’envie de crier avec Mafalda : « Arrêtez le monde, je veux descendre ! » Mafalda, 5 ans, l’héroïne de BD de Quino (Joaquín Salvador Lavado)
Le problème de ce raisonnement est qu’il n’y a pas et qu’il n’y a jamais eu de « solution diplomatique » possible combinant arrêt de la guerre et respect du droit a l’autodetermination du peuple ukrainien.
La raison est simple: Poutine mène une guerre imperialiste de reconstitution de l’empire tsariste, basée sur l’idée que le peuple ukrainien n’existe pas (et que Lenine à fait l’erreur impardonnable de dire le contraire!). Il ne bouge pas d’un iota de cette ligne strategique. La difficulte de la situation pour la gauche consiste donc à affirmer le droit inalienable de l’Ukraine à se défendre pour exister, y compris par les armes, tout en dénonçant la volonté de remilitarisation des instances de l’UE, qui prennent hypocritement ce droit pour pretexte.
Ignorer cette difficulté – ignorer les droits nationaux du peuple ukrainien agressé- est certainement plus commode que de l’assumer… Sauf que, et on le voit clairement aujourd’hui, la seule « solution diplomatique » possible est alors un accord entre deux gangsters (Trump et Poutine) pour « plier le bras de Zelensky » (comme dit Theo Francken). Un accord qui sauve Poutine, embourbé dans une guerre meurtriere et couteuse. Un accord sur le dos du peuple ukrainien et des richesses de l’Ukraine. Un accord conclu au nom de « la paix », mais qui, en sanctionnant le droit d’un agresseur neofasciste, sera avant tout une victoire pour les extremes-droites.
Persister dans cette voie, pour la gauche, équivaut à un suicide politique et moral.
Bonjour,
Je ne peux être d’accord avec l’affirmation selon laquelle « il n’y a jamais eu de solution diplomatique possible ». Je vous revoie à l’article « La négociation qui aurait pu mettre fin au conflit en Ukraine » de Samuel Charap et Sergueï Radchenko paru dans le Monde diplomatique de juillet 2024. Une rencontre du 29 mars 2022 a donné lieu à un communiqué commun russo-ukrainien qui formait la base d’un accord de paix, lequel était assez proche d’être atteint vers la mi-avril 2022. Cela a malheureusement capoté pour des raisons exposées dans l’article susvisé.
Hugues, merci pour cet article qui expose un point de vue auquel je souscris entièrement mais qui est totalement inaudible dans nos médias et encore moins auprès de nos politiques va-t-en-guerre. Ca me fait penser au livre « Les somnambules » de Christopher Clark.
Je ne comprends pas cette course à celui qui fera la déclaration la plus guerrière, ni le degré d’impréparation de nos responsables face au désengagement des USA, ni la conviction de certains que les russes vont débarquer en Europe demain (alors que je doute sérieusement de leurs capacités démographiques – encore aggravées par trois années de guerre – et militaires à le faire).
Comme le dit justement Anne Morelli, la première victime de la guerre, c’est la vérité. Les victimes suivantes sont les préoccupations environnementales et sociales (pour peu que ces dernières existent réellement dans l’esprit de nos dirigeants, ce dont je doute fortement).
Je vous renvoie et non je vous revoie …
Je complète également la référence citée par l’éditorial de Benoît Bréville « La piste d’Istanbul » paru dans le Monde diplomatique de juin 2024
La leçon de morale mise à part, j’entends évidemment toute la difficulté de négociation avec la Russie. Mais Marc Levis l’ a bien rappelé les discussions d’Istambul dont le verbatim avait également été publié par Die Welt. A l’époque c’est Boris Johnson qui avait fait capoter la rencontre. La solidarité y compris armée avec l’Ukraine n’aurait jamais du empêcher des contacts avec Moscou même si les chances d’aboutir étaient limitées . Mais la diplomatie cela sert à cela. Le problème est qu’il y a un double conflit Ukraine/Russie et OTAN/Russie. Et c’est bien l’OTAN, qui a mené la guerre politiquement et militairement et dont la responsabilité dans le déclenchement du conflit est incontestable ( je ne reviens pas sur cette politique d’encerclement). Si l’Union Européenne s’était démarquée de l’OTAN, elle aurait sans doute pu avoir quelques marges de manœuvres. Pour une partie de la gauche, s’appuyer sur l’OTAN pour combattre l’impérialisme poutinien comportait aussi son lot de contradictions…
L’OTAN a mené la guerre militairement ? Quand cela ? L’OTAN a proposé une adhésion à l’Ukraine en 2008. L’Ukraine, malgré le soutien qu’elle en reçoit, n’est toujours que partenaire de l’alliance au sein d’un conseil ad hoc. On peut pour le moins comprendre actuellement qu’elle désire être membre d’une alliance. Encerclement ? La Suède et la Finlande ont demandé leur adhésion à l’OTAN. Je ne pense pas que ce soit par bellicisme. La Finlande a adhéré en 2.023, donc clairement suite à l’invasion de l’Ukraine, pas l’inverse (faut-il rappeler que la Russie soviétique a tenté d’envahir la Finlande en 1939 ?). La Suède adhère à l’OTAN pour la même raison, rompant avec son très long non-alignement.
« La Belgique hors de l’OTAN- L’Otan hors de l’Europe » disions-nous (ensemble) jadis.
O tempora O mores….
L’encerclement ne concerne évidemment pas ces pays. Il est antérieur et concerne les pays de l’Est frontaliers de la Russie à qui des garanties avaient été données à ce sujet après l’effondrement de l’URSS.
+ 1 !
On a presque envie de parler d’envoûtement collectif devant cette unanimité aussi criminelle qu’indigente. Hélas, le discrédit n’a jamais empêché ni un individu, Macron par exemple, ni une institution de survivre, de nuire et de prospérer.
Un seul mot? On veut la PAIX!
On se croirait devant un envoûtement collectif. L’ Europe se discrédite de plus en plus aux yeux de ses citoyens et citoyennes. Hélas, le discrédit d’un homme de pouvoir, Macron, par exemple, ou celui d’une institution politique n’empêche ni l’un ni l’autre de continuer à nuire, tant qu’ils exercent le pouvoir.
stoppé à la maffia européenne
stop à l’union européenne
En 1933, Einstein, dont le pacifisme était bien connu, a été contacté pour témoigner au procès de deux objecteurs de conscience belges. Il refusa. Stupéfaction. Einstein publie sa réponse : » Il y a au centre un État (l’Allemagne) qui se prépare ouvertement à la guerre par tous les moyens. (…) Si j’étais Belge, je ne refuserais pas le service militaire dans les circonstances actuelles, mais je voudrais au contraire l’accepter avec bonne conscience et avec le sentiment de contribuer à la sécurisation de la civilisation européenne ». Et il encouragea Belges et Français à préparer leur défense.
Car toute l’Histoire le montre : celui qui est faible est attaqué. En 1914, la neutralité de la Belgique est garantie par des accords internationaux. Les troupes du Kaiser l’envahissent quand même et s’y livrent à des atrocités. Pendant la guerre civile espagnole, les démocraties occidentales n’interviennent pas , pour ne pas aggraver les tensions internationales. L’Allemagne nazie, l’Italie fasciste, le Portugal de Salazar se précipitent, eux, pour aider militairement Franco, ses massacreurs et ses bourreaux. Le peuple espagnol va pendant 38 ans payer dans l’horreur la facture du pacifisme.
Vient le 10 mai 1940. « La politique de neutralité de la Belgique avait laissé la Belgique avec une ARMÉE OBSOLÈTE (je souligne), démodée et une aviation sous-équipée » (Wikipedia). Après 18 jours, la Belgique capitule sans conditions. Aux Pays-Bas, avant la guerre, « Conséquence du marasme économique, mais aussi d’un MOUVEMENT PACIFISTE PUISSANT (je souligne), le budget des armées reste bas et le pays reste en dehors de la course aux armements » (Wikipedia). Donc, attaqués, les Pays-Bas se rendent au bout de quelques jours. 75% des juifs du pays seront exterminés par les nazis (dont ma grand-mère, réfugiée allemande, merci mouvement pacifiste puissant). La France, où le pacifisme est également puissant vu 14-18 (et, côté P.C., le pacte germano-soviétique), n’a qu’un appareil militaire désuet. Un mois après l’attaque, le Reich occupe déjà Paris. Les temps sont mûrs pour la rafle du Vel’d’Hiv’ (13.152 juifs envoyés à Auschwitz), le massacre d’Oradour…
Diplomatie ? Les traités ne valent que ce que valent les armées. Russie et Ukraine avaient conclu, avec participation d’autres États, des accords de respect mutuel en 2014 et 2015. Cela n’a pas empêché l’invasion russe.
Mais la question qui se pose maintenant, aujourd’hui, n’est pas seulement celle de l’Ukraine. C’est celle d’une modification fondamentale des relations internationales. Ce qui amène de nouvelles questions… qui m’entraîneraient trop loin. 😉
Excellente mise au point de Hugues que je partage totalement.
La dérive actuelle de l’Union européenne est bien illustrée par un extrait du JT de la Une (RTBF) de ce 8 mars, 19:30. Sujet : John Cockerill envisage de récupérer le site d’Audi à Forest pour y fabriquer des blindés, des chars légers etc. Sacha Daoud introduit le sujet, voici texto ce qu’il dit, très sereinement : « L’Europe et la Belgique doivent se réarmer, c’est une évidence depuis les offensives de la Russie en Ukraine. C’est une évidence aussi depuis le rapprochement entre Moscou et Washington. Dans ce contexte de réarmement indispensable (…) » et on s’en va martialement visiter le site d’Audi… Quelques minutes plus tard, court reportage sur les dernières frappes russes dans l’est de l’Ukraine ; une femme interrogée devant des ruines à Dobropillia (oblast de Donetsk) déclare : il faut que tout ça cesse au plus vite. Elle souhaite la paix au plus vite, quoi… C’est une autre évidence, le retour de la réalité abominable sur le terrain de guerre, pas l’évidence de Daoud et de ses maîtres à penser en chambre le réarmement indispensable, les Von der Leyen, Macron, Francken et consort.
Quelle que soit notre aversion pour Trump et tout ce qu’il représente, il faut reconnaître qu’il a déclenché un momentum dont l’Europe aurait dû s’emparer, séance tenante, pour sortir du cercle infernal de la guerre et de l’escalade, pour tenter de mettre fin sans aucun nouveau délai au carnage qui se poursuit depuis trois ans en Ukraine, et qui a déjà fait plusieurs centaines de milliers de morts ukrainiens et russes, sans parler de la destruction d’un pays. Et empêcher qu’il ne se limite pas à un improbable marché de deux chefs de gangs. Ne recommettons pas la même erreur qu’en mars 2022, quand les Euro-atlantistes ont empêché la signature d’un possible accord de paix entre Russes et Ukrainiens. Il est urgent de remettre au premier plan les réalités géographiques, économiques, historiques qui nous imposent de vivre en bonne entente avec nos voisins du continent européen, y compris la Russie. Ursula, encore elle, clame : « l’Ukraine, c’est l’Europe ». Oui, bien sûr. Mais la Russie aussi, ne l’oublions pas, fait partie de l’Europe, jusqu’à l’Oural en tous cas. Revenons aux fondamentaux.
Une approche orientée « paix » est la seule possible pour assurer durablement l’avenir et la sécurité d’une Ukraine indépendante. Pas sa colonisation par les USA, l’Europe et/ou la Russie.
Enfin, je m’étonne du silence du mouvement de la paix en ce moment si crucial. De quoi ce silence est-il le nom ?
Merci Hugues pour cette analyse et pour ce partage. Le silence de la gauche, des gauches plus précisément, est assourdissant. Tout le monde considère que faire la guerre est désormais la voie nécessaire, normale pour protéger l’Europe et c’est effrayant. On s’éloigne savamment de l’Europe sociale, de la paix d’une manière spectaculaire avec l’aval de ceux là mêmes qui la réclamaient. 800 milliards? Étourdissant! L’industrie militaire se frotte les mains.
Silence de « toutes les gauches » ? Non, un seul parti en Belgique, le PTB, parti de gauche, a clairement condamné cette course subite au réarmement dont ne profitera que le complexe militaro-industriel, et appelé à des initiatives diplomatiques européennes de paix et de sécurité collective en Europe (voir notamment les prises de position de Raoul Hedebouw et Peter Mertens sur le site du parti et à la Chambre des représentants). C’est un fait, qu’on aime ou qu’on n’aime pas le PTB, et je tenais à le rappeler.
Vis à vis de la « respect du droit a l’autodétermination du peuple ukrainien« Mr Tanuro, on pourra se demander ou ça réside réellement. Déjà en 2023 l’USA avait « investi » 5 milliards en Ukraine comme confirmé par Victoria « fuck the EU » Nuland. Son appel téléphonique avec l’ambassadeur US durant lequel ils choisissait la prochaine président et son cabinet avant même que Yanukovych a quitté le pays par peur de se fait assassiner par les forces néo-nazi active dans le putsch de Maidan. Les milliards ont financé beaucoup le réorganisation de l’armée, politique, ONG’s, presse, voir même des bio-labs… et surement quelques bon groupes neo-nazis parmi le pléthore des mouvements bruin et noir. Les sondages ont monté durant des années avant et même après Maidan que le peuple ne voulais pas faire parti de l’OTAN. Il préférer la neutralité. Ce n’est pas caché tout ça. Il me semble que Vladimir Putin déclaré la sémaine passé qu’il la Russie n’a rien à foutre des autres pays Européen. Que la Russie avec ces 11 zones de temp et des amis et partenaires partout ne cherche pas à conquérir la vielle Europe qui est antipathique à son égard. N’est’il pas tragique que certains Ukrainians ont cru et suivi les suggestions et manipulations Americo-Euro-Britanico-NATO et se trouvait comme appât et champ de bataille? Ils aurait mieux fait de croire dans leurs frères Russes que leurs faux-amis perfides Atlantistes.
Mais aux dernières législatives ukrainiennes, l’extrême-droite a recueilli 2 pou-cent, deux pour-cent, des suffrages…
L’Union Européenne est une initiative américaine pour ouvrir plus facilement le marché et l’OTAN est devenu un lobby puissant au service du complexe militaro-industriel américain.
Concernant le conflit en Ukraine, la Russie reproche aux occidentaux de ne pas respecter la promesse de Baker à Gorbatchev : « L’OTAN n’avancera pas d’un pouce ».
D’avoir plusieurs fois annoncer l’intégration de l’Ukraine à l’OTAN.
Hors Poutine lors de la conférence de Munich avait très clairement indiqué la ligne rouge à ne pas dépasser…
Enfin la volonté américaine par la révolution du Maïdan, les bombardements par Kiev sur les territoires du Donbass très majoritairement russophones de rendre l’intervention militaire russe inévitable.
Les accords de Minsk n’étant qu’un moyen de retarder le conflit et non de le résoudre comme l’ont confirmé Hollande et Merkel, le temps pour les américain d’envoyer des immenses convois d’armes et instructeurs.
Enfin le sabotage par Boris Johnson des pourparlers de Paix en Turquie entre la Russie et l’Ukraine.
En résumé, Les États-Unis voulaient :
– impérativement le rapprochement Est-Ouest en cours en suivant en cela la doctrine Brzezinski. C’est fait !
– il espérait un soulèvement russe et la chute de Poutine. Raté !
– tu pilleras une nation (Ukraine) par le glaive ou la dette. C’est fait et en cours.. !
Zelinsky était très malléable par les multiples fraudes. Il a donc été facile de le convaincre de faire l’inverse de ce qu’il avait promis durant sa campagne… auquelle une majorité des russophones avaient souscrit.
Cela s’appelle une guerre sous faux drapeau ou proxy. Rubio l’a par ailleurs reconnu récemment.