«Il n’y a jamais eu d’écoutes téléphoniques concernant les quatre personnes arrêtées en Belgique» : l’affirmation catégorique provient des milieux judiciaires italiens particulièrement autorisés. Les autorités italiennes n’ont pas transmis aux policiers belges de compte rendu d’écoutes téléphoniques mais bien de ce que l’on appelle en Italie des
«ascolti ambientali» («écoutes d’environnement»). C’est-à dire l’enregistrement de conversations grâce à des micros placés dans des lieux publics. En l’occurrence un bar de Milan où se rencontraient des militants du Parti Communiste Militaire et Combattant. C’est au cours de ces conversations que les militants italiens ont évoqué des «fiaminghi bravi» (des flamands efficaces) en matière d’explosifs. Aucun nom n’a jamais été cité.
Ce sont les mêmes sources qui ont donné les informations au sujet des photos d’identité des quatre personnes arrêtées en Belgique et que l’on avait retrouvé dans une cache du PCML.
Ces précisisons concernant les écoutes téléphoniques recueillies de sources sûres en Italie, n’ont pas été ou ont été incomplètement diffusées dans la presse belge. Elles éclairent d’un autre jour ce qui semble figurer dans le dossier des quatre personnes arrêtées dans l’affaire dite des «CCC».