Billet d’absence et appel à voter…

Quelques fidèles lecteurs – qu’ils soient remerciés de leur attention – se sont étonnés de mon absence sur le Blog-Notes depuis un bon bout de temps (le 16 février) et cela, alors que l’actualité était abondante dans mes champs d’intervention privilégiés (France, Italie, campagne électorale en Belgique,…). Et il est vrai que cela ne m’était jamais arrivé. Alors, sans entrer dans les détails de mon calendrier, un mot d’explication. D’abord, jusqu’il y a quelques mois le rythme de mon Blog-Notes était cadencé par mon billet hebdomaire sur La Première (RTBF) : la suppression de celui-ci a quelque peu ralenti la régularité des parutions.

Ensuite depuis un mois, je me suis lancé – et laissé volontiers entraîner- dans un portrait d’Enrico Berlinguer qui paraîtra dans le prochain numéro de « Politique ». Passionnant retour sur le PCI des années 70 et sur cette figure exceptionnelle, terrassée en plein meeting électoral, il y aura bientôt 30 ans, le 11 juin 1984. L’invention d’un communisme démocratique n’a pu être portée à son terme mais l’aventure demeure encore riche d’enseignements y compris pour la gauche contemporaine. On y reviendra lors de la parution du numéro, le 1er mai prochain.

J’ai donc négligé les derniers épisodes de la vie politique française, des diverses affaires sarkoziennes au catastrophique premier tour des municipales. Pour les premières, avec le recul, on se rendra compte de l’immensité du scandale où est impliqué l’ancien président et du système quasi mafieux qu’il a mis en place. Seules les maladresses incroyables du pouvoir socialiste et le caractère éphémère de l’actualité ont permis de « glisser » sur le scandale. Quant au premier tour de ces municipales, il peut se résumer par un double constat. Le sarkozysme maurassien (à la Buisson) et ses héritiers ont tout fait pour légitimer le Front National. Ils ont réussi au-delà de leurs espérances. Hollande et son « socialisme de l’offre » ont achevé de détourner les classes populaires, et plus largement la base traditionnelle de la gauche, du PS. Il est peu probable que le deuxième tour modifie la tendance. Il pourrait même l’accentuer. Le socialisme municipal patiemment construit peut en sortir laminé et la gauche est plus que jamais à reconstruire, en partant de loin, de très loin…

Même si comparaison n’est pas raison, les mésaventures de la gauche française me confortent dans la conviction qu’il faut envoyer un signal fort lors de nos propres élections du 25 mai. Pour la première fois depuis 30 ans, la possibilité se présente d’envoyer des élu-e-s de la gauche de la gauche dans les assemblées parlementaires. Face aux inégalités croissantes, nous avons besoin de voix qui relaient les luttes syndicales, environnementales ou sociétales. Le vote par les partis de la gauche gouvernementale (PS et Ecolo) des traités budgétaires européens qui nous condamnent à l’austérité a achevé de me convaincre de signer, à titre personnel, un appel à voter en faveur des listes PTB-GO [[http://ptb.be/go]] en compagnie de personnalités indépendantes, de syndicalistes, militants associatifs, acteurs culturels et intellectuels. « Il est des rendez-vous qu’il ne faut pas manquer » est le titre de cet appel qui s’appuie notamment sur la conviction profonde que les votes pour les listes PTB-GO seront « utiles à toute la gauche, à ceux qui luttent, à ceux qui doutent, à ceux qui désespèrent de la politique et même à ceux qui tentent de modifier le cours des partis traditionnels ». Sans faire de ce Blog-Notes un instrument de campagne électorale, j’y reviendrai prochainement de façon plus détaillée et plus argumentée. Et, il me semblait, en tous cas, légitime de vous en informer, dans le respect évident des convictions de chacun.

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